MÉMOIRE DES ÉPLUCHURES – PHILIPPE DEREUX

Du 1er Septembre au 31 Décembre 2012

PHILIPPE DEREUX

Est né le 14 juillet 1918 à Lyon. Il a enseigné dans un collège jusqu’à sa retraite en 1973.
Il se consacre d’abord à l’écriture et publie des textes dans la revue La Tour de Feu puis un journal imaginaire L’enfer d’écrire aux éditions Henneuse de Lyon.
Il rencontre Jean Dubuffet à Vence en 1955 qui démythifie dans son esprit la lit-térature et l’initie au travail des matériaux grâce à un amical compagnonnage dans son atelier de L’ubac.
Dès 1959, il crée des assemblages d’épluchures dont il poursuit la réalisation presque jusqu’à sa mort, le 23 août 2001 à Villeurbanne.
Parallèlement, il donne en permanence des explications sur son travail dans son journal des épluchures. Il édite chez Julliard Le petit traité des épluchures en 1966, XX ans d’épluchures, Théâtre d’épluchures, Une vie chez Pierre Chave (1981, 1989, 1999), Sagesse des épluchures à L’oeuf sauvage en 2001…

PRINCIPALES EXPOSITIONS

1964 : Cinquante ans de collages, Musée de Saint-Etienne,Musée des arts décoratifs de Paris.
1968 : L’art vivant, Fondation Maeght.
1984 : Sur invitation, Musée des arts décoratifs de Paris
1985 : Centre d’art de Flaine.
1987 : Neuve Invention, Musée de l’art brut de Lausanne.
1997 : Musée de Vienne.
1999 : Centre culturel de Villefranche/Saône.
Manifestations à Londres et New York.
2003 : Halle Saint-Pierre, Paris.
2004 : Hôtel de Ville, Villeurbanne.
2009 : Dereux-Dubuffet, itinéraires croisés, Musée des Beaux-arts, Lyon.
2009 : De Dada à demain, L’esprit Chave, Fondation Hugues, Vence.

EXPOSITIONS GALERIE CHAVE
1965 : Les travaux d’épluchures.
1968 : Épluchures pures, épluchures parées, peintures, lithographies.
1972 : Haute Tension.
1981 – 1983 : XX ans d’épluchures.
1989 : Théâtres d’épluchures.
1994 : Le petit traité des épluchures.
1999 : Une vie.
2007 : Rétrospective des oeuvres de 1960 à 2000.
2012 : Mémoire des épluchures. OEuvres de 1960 à 2000.

…Mais, et j’ai réservé pour la fin de mon propos le changement capital de mon travail, intervenu très progressivement au fil des années, c’est-à-dire l’introduction du relief. Au début, j’utilisais des éléments plats puis, la résistance des épluchures qui ne se laissaient pas aplatir ou écraser, m’ont conduit à laisser à mes tableaux épaisseur et volume, si bien que ceux-ci sont devenus des hauts-reliefs, quasiment des sculptures qui, pour être encadrées (l’encadrement est une nécessité de conservation), ont besoin de véritables boîtes qui peuvent atteindre jusqu’à quinze centimètres de profondeur. Ainsi mes personnages, qui sont pour moi (mais peut-être que je les surestime) une satire de la vanité humaine, deviennent de plus en plus expressifs et vivants et apportent à l’oeil le plaisir visuel qui doit être, selon mon opinion, le but de l’art…

Extrait d’un texte de Philippe Dereux « Sous le signe du végétal »
paru dans
« Mémoire des épluchures »
(édition galerie Chave 2011-2012)