Est née en 1980 à Vence où elle vit et travaille.
A réalisé plusieurs expositions à la galerie Chave.
2013 : Les vêtures
2019 : L’ouvroir aux épingles
2021 : groupe
2023 : groupe
Extrait du texte Ce qui fait faille
Sonia Recasens
…De manière surprenante, Amandine Rousguisto exploite habilement le potentiel plastique de l’épingle, qui se fait tour à tour trait de crayon, point de couture, touche du peintre. Dans Sans titre (2009), les armures qui reprisent un tablier sont composées non pas de fils mais d’épingles. Pour Hélène Cixous, le tablier protégerait le ventre. La grille maternelle liée au textile, est pensée comme le lieu de naissance de l’œuvre, comme l’origine de l’art.
Quand on observe les œuvres d’Amandine Rousguisto, on a souvent l’impression d’être en présence de pièces millénaires, ayant survécu à la ruine et la perte. C’est qu’Amandine Rousguisto tisse le fil du temps par un processus lent et patient impliquant un investissement ritualisé du corps. Les gestes millénaires et universels, sont minutieusement exécutés, répétés dans la solitude méditative de l’atelier. Le labeur domestique des femmes, des petites couturières est au cœur de son langage artistique qui met à l’honneur la puissance plastique, spirituelle et historique des épingles, des armures et des points de coutures, habituellement invisibles. Une humilité qui confère un indéniable pouvoir hypnotique aux œuvres de l’artiste, dont les tensions créent un lien puissant entre l’œuvre et le spectateur…